Créer un jardin favorable aux pollinisateurs

Les pollinisateurs, comme les abeilles, papillons et autres insectes, interviennent largement dans le maintien des Ă©cosystĂšmes et facilitent une part importante de la pollinisation des cultures. Cependant, on observe une diminution progressive de leur population, en grande partie liĂ©e Ă  l’usage intensif de produits chimiques, Ă  la rĂ©duction de leurs habitats naturels ainsi qu’aux variations climatiques. Chaque personne disposant d’un espace vert peut participer, Ă  son Ă©chelle, Ă  soutenir leur prĂ©sence en adaptant les pratiques de jardinage Ă  leurs besoins.

Favoriser les plantes mellifĂšres

Les plantes mellifĂšres, reconnues pour produire du nectar et du pollen en quantitĂ© notable, contribuent assez efficacement Ă  attirer les pollinisateurs. En les intĂ©grant, on favorise non seulement leur passage, mais on appuie Ă©galement la prĂ©sence d’une diversitĂ© de vĂ©gĂ©taux utiles dans son jardin.

Comment choisir une plante méllifÚre ?

Pour Ă©largir leur prĂ©sence durant l’annĂ©e, l’idĂ©e est de diversifier les espĂšces plantĂ©es en tenant compte des saisons et de la rĂ©gion. Par exemple :

  • Printemps : Bourrache, mauve, lilas, seringat, pissenlit.
  • ÉtĂ© : Lavande, romarin, sainfoin, bleuet, cosmos.
  • Automne : Asters, sĂ©dum, eupatoire, bruyĂšre.

Les vĂ©gĂ©taux originaires de la rĂ©gion ont un intĂ©rĂȘt particulier, car ils sont adaptĂ©s aux pollinisateurs prĂ©sents localement. Parmi eux, on peut intĂ©grer des espĂšces comme le trĂšfle ou les coquelicots. A noter qu’une plantation groupĂ©e, plutĂŽt qu’individuelle, sera souvent plus accessible aux insectes.

Quels bénéfices pour les pollinisateurs?

En s’appuyant sur un choix soignĂ© de plantes, les insectes trouvent des ressources plus rĂ©guliĂšres au fil des mois. Cela leur permet de se nourrir mĂȘme lors de saisons plus pauvres en fleurs. Le jardin, de son cĂŽtĂ©, bĂ©nĂ©ficie de leurs allĂ©es et venues puisque la pollinisation favorise le dĂ©veloppement des lĂ©gumes, arbres fruitiers ou arbustes Ă  baies.

 

 

Abris pour pollinisateurs : un refuge essentiel

Les ressources florales ne sont toutefois pas suffisantes. Ces insectes ont aussi besoin de zones sĂ»res pour Ă©tablir leurs nids ou pour s’abriter. Mettre Ă  disposition quelques refuges naturels ou fabriquĂ©s peut rendre le jardin plus accueillant.

Construction d’habitats

Pour certaines espĂšces comme les abeilles solitaires, la mise en place d’un abri permet de rĂ©pondre Ă  leurs besoins spĂ©cifiques. On peut construire un habitat simple en suivant ces conseils :

  • PrĂ©fĂ©rer des matĂ©riaux non transformĂ©s comme des tiges creuses de plantes, des piĂšces de bois percĂ©es ou des Ă©lĂ©ments vĂ©gĂ©taux secs comme les pommes de pin.
  • Choisir un emplacement calme, orientĂ© au sud-est, lĂ©gĂšrement Ă©loignĂ© du sol pour rĂ©duire l’humiditĂ©.
  • PrĂ©parer cet abri avant la saison froide pour favoriser l’installation progressive aux moments propices.

Survie hivernale

Certains abris se trouvent aussi dans la vĂ©gĂ©tation qui n’a pas Ă©tĂ© manipulĂ©e. Le fait de conserver, notamment pendant l’hiver, des zones comportant des tas de bois, des tiges sĂ©chĂ©es ou des herbes hautes permet aux populations locales de se rĂ©fugier sans besoin d’abri fabriquĂ©.

Paysagement et biodiversité : beauté et fonctionnalité

Il est assez frĂ©quent de penser que le jardin tournĂ© vers l’Ă©cologie se limite aux aspects pratiques. Pourtant, en l’organisant avec soin, cet espace peut s’intĂ©grer naturellement dans l’atmosphĂšre du lieu et enrichir visuellement son apparence. Rien n’empĂȘche l’amĂ©nagement de zones Ă  la fois agrĂ©ables Ă  observer et utiles du point de vue Ă©cologique.

Design paysager

Un bon exemple consiste Ă  combiner les plantes mellifĂšres au sein de massifs structurĂ©s ou de haies naturelles. Les associations entre vivaces, annuelles et petits arbustes permettent d’obtenir une floraison rĂ©partie selon les saisons. L’usage des asters, associĂ©s Ă  la lavande, peut offrir autant un attrait visuel qu’un intĂ©rĂȘt pour les insectes prĂ©sents dans le secteur.

Plantes indigÚnes et biodiversité urbaine

Dans les villes, il reste possible d’envisager des amĂ©nagements adaptĂ©s, mĂȘme si la place manque. Les espĂšces ayant grandi naturellement dans la rĂ©gion, telles que le trĂšfle ou le lierre, peuvent ĂȘtre cultivĂ©es en pots, jardiniĂšres ou dans des recoins de balcon. L’objectif est d’attirer les espĂšces dĂ©jĂ  prĂ©sentes pour renforcer un Ă©cosystĂšme urbain moins fragilisĂ©.

Nos conseils pour les jardiniers de tous niveaux

Vous ĂȘtes dĂ©butant et souhaitez aider les pollinisateurs

Il n’est pas indispensable d’avoir une expĂ©rience approfondie en jardinage pour faire un premier pas en faveur des pollinisateurs. Quelques gestes simples peuvent facilement amĂ©liorer leur quotidien :

  • Transformer une partie de la pelouse traditionnelle en une prairie fleurie aide Ă  multiplier les ressources disponibles.
  • Choisir des plantes faciles d’entretien comme la bourrache ou le cosmos pour leurs capacitĂ©s de floraison rapide.
  • PrivilĂ©gier des mĂ©thodes de culture limitant les traitements chimiques, et utiliser du compost ou des fertilisants organiques peut amĂ©liorer la santĂ© du sol et les conditions pour les insectes.

Pour les jardiniers expérimentés

Les passionnés de jardinage ayant déjà une sensibilité aux méthodes avancées peuvent se tourner vers des présentations plus diversifiées :

  • Mettre en place une alternance dans les cultures dans l’objectif de prĂ©server le sol.
  • Tester le jardinage en lasagne, technique par couches successives, qui encourage Ă  la fois la biodiversitĂ© et le recyclage des matiĂšres organiques.
  • Penser Ă  ajouter un point oĂč l’eau est accessible aux insectes. Cela peut ĂȘtre un petit bassin discret ou un rĂ©cipient peu profond, accompagnĂ© de pierres, pour les empĂȘcher de se noyer.

Vers un jardin accueillant et durable

La crĂ©ation d’un environnement qui combine des fleurs adaptĂ©es, des abris sĂ»rs et un entretien raisonnĂ©, permet Ă  long terme de maintenir une population d’insectes favorable Ă  l’équilibre naturel. Chaque petit geste mis en Ɠuvre dans ce sens reprĂ©sente un pas vers un mode de vie plus respectueux. Que ce soit dans un grand jardin privĂ© ou sur quelques mĂštres carrĂ©s en ville, cette dĂ©marche rend le vivant plus prĂ©sent au quotidien. Partager les rĂ©sultats et expĂ©riences peut ensuite enrichir une dynamique collective orientĂ©e vers la protection de la nature.

Sources de l’article

  • https://www.abeillesentinelle.net/les-abeilles/les-plantes-melliferes
  • https://espacepourlavie.ca/attirer-les-pollinisateurs-au-potager
  • http://www.jardinet.fr/blog/choisir-des-plantes-melliferes
  • https://msh.org/wp-content/uploads/2013/07/mwl_french_final_pdf.pdf
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Graphiste et webdesigner pendant plus de 20 ans, CĂ©cile passe un brevet professionnel d’exploitant agricole en maraĂźchjage Bio (bprea) en 2021.
Elle kiffe la complexitĂ© de la biologie du sol et jongle avec les EM, LIFOFER, le Basalte, les composts, Bokashi et autres thĂ©s et purins pour crĂ©er des sols pleins d’Humus et de fertilitĂ©.

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